Le baiser qu'ils partageaient était empli de promesses silencieuses, de sentiments tus trop longtemps. Esme répondit avec la même ferveur, comme si ce moment effaçait tous les non-dits, toutes les craintes qu'ils avaient gardées enfouies au plus profond d'eux-mêmes.
Lorsqu'ils se séparèrent, leurs souffles se mêlèrent dans l'air tiède. Leurs regards, intenses, se cherchaient, avides de certitudes.
Ander effleura la joue d'Esme du bout des doigts, ses yeux brillant d'une douceur rare.
— Je t'aime, murmura-t-il.
Esme esquissa un sourire, ses mains toujours posées sur sa nuque, comme si elle ne voulait plus jamais le laisser s'éloigner.
— Je t'aime aussi, Ander.
Un léger rire s'échappa de ses lèvres alors qu'elle secouait doucement la tête.
— Et dire que nous avons perdu tant de temps à fuir l'évidence…
Ander la regarda avec une intensité nouvelle, comme s'il la redécouvrait sous un jour différent, avec un amour qu'il n'avait plus besoin de refouler.
— Ce qui compte, c'est que nous soyons là, maintenant.
Esme hocha la tête. Un silence s'installa, non pas pesant, mais empli d'une sérénité douce, d'une certitude nouvelle. Puis, dans un même mouvement, ils s'enlacèrent, leurs cœurs battant à l'unisson.